DRAGON 83 : LE RETOUR
Rappel des épisodes précédents:
Comme on s’en souvient, après diverses restrictions mises à son utilisation qui nous avaient mis la puce à l’oreille, au début de l’année 2012, le dernier gouvernement Fillon avait décidé, sans l’annoncer pour cause d’élection, la fin de l’expérimentation du stationnement permanent de l’hélicoptère « écureuil » sur la base du Cannet-des-Maures. Cela malgré le hangar réalisé par le Département pour l’accueillir (un investissement de 400 000 €), et les annonces publiques contraires du préfet d’alors. La présence permanente de cet appareil étant, pour la population du Var non urbaine et littorale, la meilleure garantie de disposer d’un transport sanitaire d’urgence performant, pas vraiment une perspective heureuse.
Afin d’en avoir le cœur net, je posais donc une question écrite au ministre de l’intérieur le 09/02/2012, laquelle devait se transformer en question orale. La question étant devenue caduque pour cause de changement de gouvernement, je la reposais le 26/07/2012. Quelques jours plus tard, lors d’une visite aux pompiers du Var début août 2012, Manuel Valls annonçait la pérennisation du stationnement en centre Var du Dragon 83. Décision qui sera confirmée au Sénat le 02/10/2012. La réponse à ma question orale sera en outre assortie de l’annonce du remplacement de l’ « écureuil » par un EC145, appareil beaucoup plus puissant permettant d’emporter, outre le pilote et le patient, un médecin et un infirmier. L’appareil permet en sus des hélitreuillages dans de bonnes conditions. L’affaire paraissait donc entendue.
C’était compter sans la résistance du complexe technico-bureaucratique de la sécurité civile, bien décidé à empêcher l’application de la décision du ministre.
Derniers épisodes:
Les restrictions budgétaires et l’état calamiteux de la flotte trouvé par le nouveau ministre de l’intérieur l’amenant à vendre les appareils en trop mauvais état et à redéployer le reste des moyens existants sans en ajouter d’autres, affecter un hélicoptère au Var supposait que l’on en prive un autre département…
Autant de perte d’activité pour la base où il était affecté. D’où la résistance des intéressés pour qui évidemment notre département pouvait continuer à être secouru par le dispositif existant, notamment les appareils stationnés à l’extérieur, à Cannes par exemple.
Ainsi, dès l’automne 2012, des rumeurs commençaient à circuler, laissant entendre que le Var devrait se résigner au statut quo. Rumeurs relayées par la presse locale et qu’alimentait le fait que « l’écureuil » effectivement retiré pour cause de redéploiement, tardait à être remplacé. Interrogé directement à l’occasion de la présentation de projets de loi du gouvernement en séances publiques au Sénat, Manuel Valls me répondait cependant par deux fois qu’il n’entendait pas revenir sur sa décision.
Ni les assurances du ministère, ni l’apparition sur la base du Cannet du nouvel appareil EC145 mi-juin 2013, ne faisaient pour autant cesser la rumeur selon laquelle il repartirait à la fin de la saison estivale.
Reste donc à espérer que la déclaration du ministre de l’intérieur lors de sa visite à la base de Nîmes, le 13/07/2013, arrêtera cette guerre des nerfs et de l’intox :
« C‘est moi qui ai pris la décision il y a un an lors de ma visite dans le Var, devait dire Manuel Valls. J’avais décidé qu’un hélicoptère soit alloué à ce département, je tiens à ce que cela reste ainsi. Je suis très attentif à la présence des moyens là où il y a des besoins. Et je n’oublie pas que le Var, les Alpes-Maritimes et les Bouches-du-Rhône peuvent être
extrêmement concernés ».
A quand le prochain épisode ? |