dimanche 28 mai 2023
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 Rapport

ADMINISTRATION GÉNÉRALE ET TERRITORIALE DE L’ÉTAT
Par M. Pierre-Yves COLLOMBAT, 
Sénateur du var.

Avis présenté  au nom de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d’administration générale (1) sur le projet de loi de finances pour 2016, ADOPTÉ PAR L’ASSEMBLÉE NATIONALE,

ADMINISTRATION GÉNÉRALE ET TERRITORIALE DE L’ÉTAT
Par M. Pierre-Yves COLLOMBAT, Sénateur du var.

Avis présenté au nom de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage
universel, du Règlement et d’administration générale (1) sur le projet de loi de
finances pour 2015, ADOPTÉ PAR L’ASSEMBLÉE NATIONALE,
TOME I

 Rapport de M. Pierre-Yves COLLOMBAT, portant réforme de la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.


  

 RÉFLEXIONS

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La campagne des législatives dans le VAR


 Législatives 2012 Réunion publique à Bargemon

 Législatives 2012 Réunion publique à Rians

 Législatives 2012 Réunion publique à Rougiers

Inauguration de la permanance de Bernard CLAP à Draguignan

Innauguration de la permanence de Martine Bouvard candidate aux législatives 5eme circonscription

Campagne des législatives à Callas avec Bernard Clap

Conférence de presse avec les candidats aux élection législatives à toulon 


La campagne des Présidentielles 2012


Réunion publique au Muy

Réunion publique à Brignoles

Visite de la maternitée de la Seyne sur mer

Mairie de la Seyne sur mer


Les campagnes 2012 | Page 1 sur 14 | Cantonales mars 2011

  

 Contribution
Contribution pour le prochain Congrès
 
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Le prochain Congrès du Parti Socialiste se tiendra à Reims les 14,15 et 16 novembre 2008. Avec Pierre LARROUTUROU, Pierre-Yves COLLOMBAT est signataire de la contribution "Urgence sociale"

Pour la lire et la télécharger , cliquez ici


Contribution pour le prochain Congrès | Page 1 sur 1 | Contribution pour le prochain Congrès

  

 Réflexions
Conférence P.Larrouturou dans le Var | Tout compte fait | La vie en rose et blanc | Elections législatives 2007 | Faut-il leur confier la Nation? | Election présidentielle | Lettre aux militants novembre 2006 | Campagne nationale "Elus en colère" | Le P.S. face à son destin | La gauche varoise
 
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Toulon, le 2 novembre 2006

  

 

AUX ADHERENTS DE LA FEDERATION

DU PARTI SOCIALISTE DU VAR

 

 

Cher(e) camarade,

 

Jusqu’à ce jour, je suis resté en retrait, tant lors de l’élaboration du projet socialiste que depuis le début du processus de désignation de notre candidat(e) à l’élection présidentielle.

Ceux qui prennent la peine de me lire savent que ce n’était ni indifférence, ni panne d’idées.

 

C’est que, faute d’avoir été précédé d’un examen critique de nos pratiques gouvernementales passées, ce par quoi il aurait fallu commencer, le projet socialiste ne pouvait être une réponse suffisante à la  sévère mise en garde que nous ont adressée, par deux fois, les Français, en avril 2002 et mai 2005.

Que penser, notamment, du traitement routinier qu’il réserve aux politiques économiques, financières et européennes qui pourtant commandent tout ?

 

On m’expliqua alors que ce n’était pas grave puisque le projet socialiste n’était pas un programme de gouvernement.

Les propositions des candidats, malgré des différences non négligeables entre elles, ne modifièrent guère la donne. Sous la pression médiatique, il ne s’agit bientôt plus de désigner qui serait le plus capable de conduire les affaires de l’Etat, mais le (la) camarade le (la) plus sympathique de la classe.

Même si j’en étais affligé, cette vacuité ne me parut pas prêter à conséquence, jusqu’à la dernière invention de Ségolène Royal : mettre sous surveillance l’action des élus par des « jurys citoyens tirés au sort ».

 

Elu depuis trente ans, maire vingt deux ans, j’ai peine à admettre qu’une candidate à la présidence de la République soit plus ignorante des conditions d’exercice de la démocratie réelle que le moindre conseiller municipal d’une commune de cinquante habitants.

 

« Pas dans mon jardin », « tous égaux, mais moi un peu plus que les autres », font aussi partie des maximes « citoyennes » les mieux partagées.

Pour ne parler que de mon expérience, sous surveillance des jurys royaux, je ne suis pas certain que Figanières disposerait aujourd’hui d’une maison de retraite ou de logements sociaux, mais absolument persuadé qu’il n’y aurait pas de collège, d’abord perçu comme source de désordre et d’insécurité. Tout ce qui dérange impose, à un moment ou un autre, de forcer le destin.

 

La légitimité des élus ne procède pas du hasard, mais du suffrage universel qui leur confie un mandat à durée déterminée. En démocratie représentative, le jury populaire c’est le corps électoral. Mieux vaudrait essayer de tenir compte de ses verdicts, par exemple ceux rendus en avril 2002 et mai 2005, que d’essayer de les contourner.

En effet, au lieu d’être un « plus » démocratique, la soi disant « démocratie » participative affaiblit encore un peu plus le politique, seule force encore capable de s’opposer aux oligarchies économiques et bureaucratiques qui accaparent l’essentiel du pouvoir réel.

 

Les origines de la crise de la démocratie représentative ne sont pas essentiellement là où on croit les trouver, mais d’abord dans :

 

·        Le rôle des médias qui formatent réflexion individuelle et débat collectif, sélectionnent les questions légitimes et fixent comment elles doivent être posées ; qui filtrent souverainement la communication entre les élus et les citoyens. Le « juré citoyen » tiré au sort n’est pas un atome d’objectivité informée. Il a des intérêts personnels, regarde le Journal TV et lit parfois Var Matin. Les jurys citoyens, futurs sujets de téléréalité, marquent une étape de plus dans la transformation de la vie politique en show médiatique.

 

·        L’apathie et le manque de démocratie au sein des assemblées délibérantes. Les modes de désignation, la sous représentation des minorités, le manque de moyens d’information et de contrôle de celles-ci, rendent le débat et le contrôle des exécutifs largement illusoire. Faute d’avoir lieu à l’intérieur des assemblées, le débat se transporte, médiatisé, donc biaisé, à l’extérieur ou disparaît. Etrangement cela laisse de marbre nos experts ès démocratie.

 

·        La difficulté de plus en plus grande à identifier et donc sanctionner, les vrais responsables des situations ou des décisions. Là encore, la démocratie participative n’est pas une réponse. A la limite, les élus parfaitement « participatifs » ne décident plus de rien mais laissent les citoyens qu’ils sondent et consultent régulièrement, le faire à leur place. Responsables de rien, ils ne sauraient être renvoyés. Excellents gestionnaires de l’opinion publique, échangeant, si nécessaire, leurs chaises pour cause de cumul des mandats, ils peuvent ainsi, collectivement, demeurer éternellement au pouvoir.

 

Conclusion : la démocratie participative est un remède qui tuera le malade qu’elle prétend sauver.

 

On me dira, peut-être, que c’est faire beaucoup de bruit pour rien. Les « jurys citoyens » ne sont qu’une proposition parmi beaucoup d’autres de Ségolène Royal ; une proposition, comme on me l’a susurré un sénateur royaliste de premier rang, qui ne sera pas suivie d’effet. On a tort.

 

Qu’un aspirant à la Présidence de la République, ignore aussi superbement les principes essentiels de notre démocratie et ses conditions réelles d’exercice, laisse rêveur sur sa capacité à assumer la direction de l’Etat.

S’il s’agissait seulement d’un propos de campagne, n’y changerait rien, au contraire.

 

Malgré toutes les critiques, pour certaines légitimes, qu’on peut leur adresser, que serait notre pays sans les quelques 500 000 élus qui le gèrent, pour beaucoup bénévolement ou presque, et en constituent la colonne vertébrale, autant politique que démocratique ?

Les apprentis sorcier(e)s feraient bien d’y regarder à deux fois avant de remettre en cause la légitimité qu’ils tiennent du suffrage universel.

 

Accepte, cher(e) camarade, cette expression de mes amitiés socialistes.

 

 

 

Pierre-Yves COLLOMBAT

Conseiller général,

Président du Groupe de la Gauche Varoise

Sénateur du Var.

 


Election présidentielle | Page 7 sur 10 | Campagne nationale "Elus en colère"

  

 PUBLICATIONS

La lettre du Sénateur N° 45 Octobre Novembre Décembre 2015 

LA CRISE GRECQUE ET LE THEÂTRE PARLEMENTAIRE

POURQUOI L’ACCORD DE BRUXELLES EST UNE TROMPERIE

RETOUR SUR LA LOI MACRON (7/17 avril, 4/12 mai 2015)

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